On ne pouvait trouver meilleure entrée en matière au programme de l’Académie « Qu’est-ce qu’une société juste ? » en ce début d’année. Le professeur Guillaume Drago, nouveau membre de l’AES est intervenu au micro d’Olivier Bonnel pour l’édition française de Radio Vatican.
Interrogé dans le cadre de sa venue au Jubilé des Juristes à Rome le 18 septembre dernier, Guillaume Drago a été interrogé autour de la question « faire justice ». Nous vous en livrons ci-dessous deux extraits.
Au sujet de la conscience du juge :
Conscience du juge et loi civile, incompatibles ?
Le juge pourrait-il faire valoir une forme d’objection de conscience pour ne pas appliquer une loi qui serait contraire aux exigences de sa conscience? C’est une question fondamentale pour le chrétien. Et vous vous souvenez que la Constitution Gaudium et Spes rappelle l’importance de la conscience: « au fond de sa conscience, l’homme découvre la présence d’une loi qu’il ne s’est pas donner à lui-même, mais à laquelle il est tenu d’obéir. La voix de la conscience, c’est évidemment une loi fondamentale et qui vient en quelque sorte percuter la loi civile ».
Autour du thème « rendre justice » :
Se faire justice soi-même ?
« Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés». Cette parole du Christ assez radicale, objectivement, devrait nous conduire à refuser de juger notre prochain. Mais il me semble qu’en réalité, cette parole signifie -que nous soyons juges ou pas- que nous ne pouvons pas décider pour nous-mêmes et par nous-mêmes, du bien et du mal. Se faire justice à soi-même est parfois révélateur d’un autre malaise, voire même d’un autre mal-être, c’est à dire d’une justice qui est parfois déficiente par manque de moyens, par des lois insuffisamment organisées ou répressives.
Pour lire l’entretien complet, suivre le lien ci-dessous.