Présentation par Rémi Sentis, Secrétaire général

Jean-Luc Marion, c’est un nom que tout le monde connaît ; je vais donc être bref pour le présenter. Je voudrais simplement donner quelques points de ta biographie : après l’École Normale Supérieure, tu as été recruté comme enseignant, professeur de philosophie à l’Université de Poitiers, avant d’occuper un poste de chaire de métaphysique à l’Université Paris IV-Sorbonne ; tu es également professeur invité et docteur honoris causa dans de multiples universités dans le monde entier et surtout à Chicago où tu as habité pendant de longues périodes. Tu as été élu à l’Académie française en 2008. Outre cette carrière universitaire de haut vol, tu as eu beaucoup d’autres activités, notamment des réflexions théologiques. En effet quand tu étais à la rue d’Ulm, tu faisais partie des animateurs de la revue et du groupe Résurrection, ce groupe sous la houlette de Mgr Charles, à l’époque où je t’ai connu. Tu animais ce groupe avec ce que nous appelions les Burgraves, Rémi Brague, Jean Duchesne, Jean-Robert Armogathe etc., et tu as connu à cette époque-là les plus grands noms en théologie, le Cardinal Daniélou, Louis Bouyer, Urs von Balthasar…

Quelques années après partie, tu fis partie des fondateurs, avec les autres Burgraves de la revue Communio, de l’édition française de la revue Communio, sous la houlette encore de Balthasar, Bouyer, Ratzinger. Tu as toujours été proche de Jean-Marie Lustiger, qui était le curé de ta paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal, il y a un certain nombre d’années. Et c’est d’ailleurs à son fauteuil de l’Académie française que tu as été élu. Tu prononças son éloge lors de ton discours de réception en janvier 2010. Ton activité tant philosophique que théologique a été appréciée à Rome, puisqu’en 2011 tu as été nommé membre du Conseil Pontifical pour la culture. Bien sûr je ne citerai pas toute ta bibliographie – cela prendrait une heure-, mais outre de nombreux ouvrages sur Descartes, Heidegger, saint Augustin, etc., tu as publié Le phénomène érotique, Dieu sans l’être, Hergé. Tintin le terrible, Brève apologie pour un moment catholique en 2017, et Paroles données, paru en mai 2021.