Pierre de Lauzun, Président de l’Association des économistes catholiques, ancien Chairman of the International Council of Securities Associations, co-fondateur de Geopragma, membre de l’Académie catholique de France, Président de Alba Cultura

 

Marie-Joëlle Guillaume[1]

          Nous sommes très heureux que notre confrère et ami Pierre de Lauzun ait accepté de conclure notre année consacrée au thème La liberté et les libertés, et qu’il ait choisi pour ce faire de nous entretenir du lien entre liberté et intériorité. Pierre, nous vous connaissons bien et vous êtes un membre actif de l’AES. J’aimerais néanmoins rappeler ici quelques éléments de votre parcours personnel, qui donneront leur poids d’incarnation aux réflexions que vous allez nous présenter.

Après l’Ecole Polytechnique et l’ENA, votre carrière professionnelle s’est déroulée principalement dans la finance et les relations extérieures. Vous commencez cette carrière dans l’Administration, dans les services du Premier ministre, puis à la Direction du Trésor. Vous passez ensuite dans le secteur bancaire et financier, où vous exercez les fonctions de directeur général et président de plusieurs banques de premier plan. Vous rejoignez ensuite des associations professionnelles : la Fédération bancaire française comme directeur général délégué, et l’Association française des marchés financiers. Enfin, entre 2017 et juin 2019, vous êtes Chairman de l’International Council of Securities associations (qui regroupe les associations de professionnels des marchés).

Parallèlement à cela, vous êtes engagé dans la vie associative, en liaison avec vos activités de recherches dans le domaine économique, mais aussi philosophique et politique. Ainsi êtes-vous président de l’association des Economistes catholiques, président de la commission Economie et finance éthiques des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens, membre du corps académique de l’Académie catholique de France et depuis plus de dix ans membre de l’Académie d’Education et d’études sociales. En 2018, notamment avec Caroline Galactéros et Jean-Bernard Pinatel, vous avez lancé Géopragma, un think tank consacré à la géostratégie réaliste, attaché au principe national. Enfin, dans un tout autre domaine, porté par votre engagement chrétien, vous avez fondé en 2009 et vous présidez l’association Alba Cultura, qui s’attache à organiser expositions et événements culturels dans des lieux « clos », établissements pénitentiaires, maisons de retraite et hôpitaux, pour mettre l’art à la disposition des plus fragiles.

Votre palette personnelle est très riche, puisque, outre tout ce que je viens de rappeler, vous êtes un essayiste prolifique, avec dix-sept ouvrages à votre actif à la date d’aujourd’hui, qui ont porté tour à tour sur des thèmes philosophiques, politiques, économiques et financiers. Votre réflexion s’appuie sur la philosophie thomiste et la doctrine sociale de l’Eglise, ainsi que sur votre expérience professionnelle en faveur d’une finance éthique. Vos trois derniers ouvrages ont été publiés en 2019 : L’argent, maître ou serviteur ; et surtout : « Pour un grand retournement politique » (chez Téqui), lequel ouvrage entre directement en résonance avec le thème qui unifie les communications de notre année. C’est une réflexion de haut vol, dans la ligne de la pensée classique, sur cette question du Bien commun pour notre société. C‘est enfin en 2021, toujours chez Téqui, Dieu, le mal et l’histoire.

[1] Présidente de l’AES