Par Mgr Michel Schooyans, Professeur et chercheur de l’université catholique de Louvain

Nicolas Aumonier : C’est avec une très grande joie, Monseigneur, que nous vous retrouvons. Vous avez été primé par notre Académie en 1994 et vous êtes venu nous parler, le 9 mars 1995 sur le thème : Peut-on se passer de Dieu en politique ?

Vous êtes né à Braine-l’Alleud, où se trouve le champ de bataille de Waterloo, en Belgique, le 6 juillet 1930. Vous avez été ordonné prêtre de l’Archevêché de Malines-Bruxelles le 26 décembre 1955. Vous rappelez dans un entretien avec Sabine Chevallier que vous êtes tout juste bachelier et inscrit en droit quand l’appel au sacerdoce vous est lancé. Vous racontez qu’un ami moine vous demande un jour si vous avez songé à devenir prêtre. « Non, jamais », répondez-vous. Vous vous posez alors la question et le lendemain votre décision est prise que vous dites n’avoir pas un seul instant regrettée depuis.
« Vous alliez », ajoutez-vous, « vous consacrer, non à la défense des criminels mais à celle des pauvres et des pécheurs au tribunal de la confession et du pardon. » Vous ne vous doutiez pas, pas encore, que ce seraient les tout petits qu’il vous faudrait un jour défendre, et devant des tribunaux autrement internationaux.