L’ancien gouvernement avait prévu de réformer le congé parental – c’est à dire de supprimer la possibilité de le prendre jusqu’au 3 ans de l’enfant.
Une position idéologique qui irait à l’encontre de l’intérêt des familles serait catastrophique au moment où la natalité française s’effondre.
Rappelons à nos responsables politiques que l’indice de fécondité a chuté à 1, 64 enfant par femme en 2023 en France métropolitaine (et il sera encore plus faible en 2024).
Pour le congé parental, trois points sont importants
1) Il faut garantir sa durée. Obliger les mères à reprendre un emploi sans solution de garde d’enfant en nombre suffisant ne relève pas du bon sens. Le nouveau gouvernement doit sanctuariser le congé parental jusqu’au trois ans de l’enfant.
2) Il faut augmenter le montant de l’allocation : L’allocation actuelle est égale à 448 € par mois pour un congé à temps plein (et 289 € pour un temps partiel). Ce faible montant a une conséquence : le nombre de parents optant pour un congé parental a été divisé par deux en dix ans. Il est nécessaire de doubler ce montant. Sachant que le coût mensuel d’une place en crèche avoisine les 2000 €, l’État ferait des économies en augmentant l’allocation, plutôt qu’en finançant des places en crèche (qui ne sont d’ailleurs pas toutes ouvertes fautes de personnel).
3) Laisser la liberté aux parents de s’organiser : Ils doivent pouvoir organiser librement ce congé : soit le partager dans le temps ou soit en faire bénéficier l’un d’eux sur les trois ans.
Il est urgent que le monde politique se soucie de la natalité et rejette l’idéologie pour les questions de garde d’enfant.